Tribune
Les candidats au recrutement se montrent pointilleux sur la RSE
Dans cet article, Matthieu Belloir, expert topics, évoque les attentes croissantes des jeunes diplômés envers les entreprises en matière d’engagement climatique et de transparence.
Les attentes des jeunes diplômés
- Les jeunes candidats posent très tôt des questions sur les engagements sociaux et environnementaux des entreprises, souvent comme critère décisif pour les rejoindre. Adrien Geiger, directeur général de L’Occitane en Provence, souligne : « Cela témoigne d’une prise de conscience collective et d’une attente forte vis-à-vis des entreprises. »
La réponse des entreprises
- Les entreprises doivent démontrer par des actions concrètes leur engagement. Mélanie Jourdain d’Arkema explique : « Nous apportons la preuve […] que nous sommes déterminés à réduire nos émissions de gaz à effet de serre », citant l’amélioration énergétique ou l’usage accru d’énergies renouvelables.
- Les recruteurs jouent un rôle clé en incarnant les valeurs de l’entreprise. Adrien Geiger précise : « Nos recruteurs sont avant tout des ambassadeurs passionnés de nos engagements. »
Le défi pour les RH
- Matthieu Belloir, expert chez Topics, insiste sur la nécessité pour les RH d’être bien formés face à ces jeunes talents : « Confrontés à des jeunes talents biberonnés aux rapports du Giec […], les RH ont intérêt à être solidement formés et informés pour être crédibles. »
- Il critique également l’usage superficiel de termes comme « écoresponsables » ou « neutralité carbone », qui ne suffisent plus à convaincre.
Un dialogue exigeant
- Les entretiens deviennent un véritable échange où chaque partie cherche à convaincre : les entreprises pour attirer des talents en quête de sens, et les candidats pour vérifier la cohérence entre discours et réalité. Emmanuel Dufour avertit : « Tout ce qui est perçu comme une simple posture ou […] greenwashing peut vite créer des tensions. »