Bruno Mettling : «L’apaisement du pays se joue sur le travail et le social»

Bruno Mettling
Publié le 30 juillet 2024

Bruno Mettling, exprime ses préoccupations concernant la situation politique et économique de la France. Selon lui, l’apaisement du pays repose sur un équilibre entre travail et social, plutôt que de se limiter aux politiques actuelles axées soit sur le plein emploi soit sur le pouvoir d’achat. Il critique la focalisation du gouvernement sur l’emploi peu qualifié, ignorante des situations de pauvreté croissante, et met en garde contre les effets néfastes d’une hausse massive du SMIC, qui pourrait entraîner une perte significative d’emplois.

 

Burno Mettling prône une approche équilibrée, passant par une augmentation maîtrisée des salaires et un réalignement des intérêts des parties prenantes des entreprises, notamment via un soutien accru à l’actionnariat salarié.

 

Pour améliorer la situation, Bruno Mettling propose de revisiter les exonérations de cotisations sociales et la prime d’activité afin de lisser les effets de seuil sur les salaires. Il suggère également de conditionner ces exonérations à des augmentations effectives, particulièrement pour les TPE et PME industrielles. Il estime qu’une politique sociale équilibrée doit intégrer des mesures comme l’encouragement à l’actionnariat salarié et l’introduction de taxes pour les entreprises refusant de redistribuer les dividendes exceptionnels.

 

Concernant les retraites, Bruno Mettling propose une réforme pragmatique permettant un départ à taux plein après 43 annuités, quel que soit l’âge, pour apaiser les tensions sociales sans gravement affecter les finances publiques.

 

À long terme, Bruno Mettling insiste sur la simplification du système de formation continue pour répondre aux défis du numérique et de l’écologie. Il appelle à un rôle accru des grandes entreprises dans l’écosystème de formation et au développement de l’emploi dans les villes moyennes pour éviter les trappes à pouvoir d’achat des grandes métropoles. Il souligne l’urgence d’un dialogue réel entre le gouvernement, les syndicats et les patronats pour adapter le marché du travail et le dispositif social.

 

Enfin, il n’exclut pas une augmentation raisonnable des cotisations patronales et salariales pour financer la réparation sociale nécessaire, tout en évitant de retomber dans un cercle vicieux d’augmentation du chômage et de dégradation du tissu économique.

Bruno Mettling
Publié le 30 juillet 2024