Management dans la fonction publique : pourquoi le DRH Macron a raison

Retrouvez dans l’EXPRESS les conseils et observations de Bruno Mettling et Laurent Cappelletti pour veiller à la performance de l’administration publique dans un monde en constante évolution.

Le président Emmanuel Macron a adressé des critiques sévères aux hauts cadres de l’administration, dénonçant les obstacles bureaucratiques qui freinent l’efficacité de l’action publique. Selon Laurent Cappelletti, cette intervention souligne l’importance du management pour la productivité, même dans le secteur public.

Bruno Mettling observe que la difficulté de réformer l’État réside dans le court terme imposé par la politique, malgré quelques réussites notables lorsque les dirigeants ont eu le temps de mettre en œuvre des changements durables.

Bruno Mettling, indique que, « l’Etat n’est pas une machine impossible à réformer. Le drame de la transformation de l’administration réside dans le fait qu’elle est soumise au temps court du politique, dont l’horizon ne dépasse pas six mois. Tous les jours, ces administrations subissent des réformes qui remettent en cause les précédentes« . Il cite l’exemple de transformations publiques difficiles réussies notamment grâce à des directeurs en place dans la durée dans leurs administrations avec Bruno Parent et Jean Bassères.

Les vieilles méthodes de management, comme la rigidité bureaucratique et l’absence de motivation basée sur la performance, génèrent des « coûts cachés » tels que l’absentéisme et la démotivation. Il est nécessaire d’adopter un management de proximité, avec un dialogue constant et des responsabilités partagées, pourrait améliorer la productivité et réduire ces coûts. Bruno Mettling voit le besoin d’une approche plus flexible pour libérer le potentiel de la fonction publique et estime que l’État peut être réformé malgré les défis.

Pour réussir, une combinaison de verticalité et d’horizontalité dans le management est nécessaire, prônant l' »autonomie concertée ». Cela permettrait de mieux aligner les capacités organisationnelles et les aspirations des fonctionnaires. La réforme du statut des fonctionnaires et le renouvellement générationnel pourraient catalyser ces changements, rendant l’administration plus adaptable et efficace à long terme.